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o î t e   a u x   É t o i l e s
Plus communément appelée newletter

​Présentation - Chronique éphémère - Sommaire - Infos

        
        
Source

#Posté le vendredi 04 décembre 2015 10:08

Modifié le jeudi 25 août 2016 03:34





« Messeigneurs de la Frime, bonsoir ! Puisque nous nous connaissons, pour beaucoup, laissez-moi écourter la chamarre et assourdir vos violons ! Sur ce gradin en face de vous, rasés de frais, la mèche en vrille et la chemise en vrac, est placé tout à trac – en guenille pour les meilleurs, pour les autres en haillons – la poussière du désert, ou pour mieux dire : sa coagulation... Ils sont l'orage marcheur ! Ils sont la foudre lente ! Ils sont de l'horizon les vingt-trois éclats de verre, les copeaux bleus et les tessons – j'annonce et vous présente, hirondelles et damoiseaux, nobles éologues et porte-drapeaux, la légende de cette terre :
la Horde du Contrevent ! »

Alain Damasio - La Horde du Contrevent    

#Posté le mardi 08 décembre 2015 15:29

Modifié le mercredi 03 février 2016 12:46

Un auteur, une plume... une révolution.


Un auteur, une plume... une révolution.

      Pour commencer, arrêter tout ce que vous êtes en train de faire. Arrêtez votre musique, isolez-vous si de vilains garnements font du bruit aux alentours, concentrez vous sur mes mots et oubliez la réalité de votre monde. C'est bon ?
Maintenant, vous allez fermer les yeux et vous imaginer debout bien droit sur le pic d'une falaise. Le ciel est gris, l'océan est agité, et puis... il y a le vent. Oubliez tout le reste et sentez le vent. Il vient vous caresser le visage, fouetter délicatement les mèches volatiles de vos cheveux, s'engouffrer dans votre chignon et tout défaire d'un coup. Écoutez-le. Percevez la pureté de son chant, entendez son cri et son appel. C'est à vous qu'il s'adresse.


Bienvenue dans ce monde.

« Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents. »

   Petits lecteurs assidus, vous me connaissez certainement. Je me suis bâtie avec ce bouquin. Il s'appelle La Horde du Contrevent, il a été écrit par le grand talent et la patience d'Alain Damasio en 2004 et il est encore bien trop inconnu à mon goût. Je sais que la plupart d'entre vous ne le connaîtront pas. Vous en aurez peut-être déjà entendu parler si vous me connaissez bien, mais ce sera tout. Mon seul et unique but, c'est de vous prouver à quel point c'est une véritable ½uvre d'art et - oserai-je espérer - attiser votre curiosité au point que vous le découvriez par vous-même. Laissez-moi vous guider sur son chemin et qui sait ? Peut-être aurez-vous envie de partir en quête avec nos 23 amis.

    Dire à quel point ce roman m'a influencée... le puis-je seulement ? Est-ce quelque chose qui se dit ? Cela se murmure plutôt, quelques paroles qui frôlent l'oreille, des mots portés par le zéphyr et qui s'immiscent dans votre esprit. Ce livre ne m'influence pas, il me guide. Certains ont la religion et la Bible, moi j'ai cessé d'être croyante depuis bien longtemps. Tout du moins, si je le suis toujours, mais d'une autre manière. Ma religion, c'est l'art. Ma Bible, c'est l'½uvre que je suis sur le point de vous présenter.

    Avant toute chose, parlons un peu d'Alain Damasio. Après l'analogie que je viens de faire, dois-je le désigner comme une espèce de Dieu ? Aha non, je ne suis pas frappée à ce point.

Je pense que l'un de mes plus grands accomplissements serait de pouvoir lui parler. Pas seulement le rencontrer au détour d'une dédicace, mais pouvoir discuter, vraiment. En même temps, m'imaginer là maintenant face à lui, ce serait juste source d'un stress énorme : moi petit insecte qui ose prétendre écrire, et lui, l'un des plus grands écrivains de l'heure actuelle.
Il est né en 69, est romancier, Damasio est un patronyme (on se fiche un peu de toutes ces infos, non ?). La Horde du Contrevent n'est pas son seul roman. Avant cela, il a publié La Zone du Dehors (qui vaut carrément le coup d'être lu également) ainsi qu'un recueil de nouvelles nommé Aucun Souvenir Assez Solide (que je vous recommande également). Il travaille actuellement sur un futur roman Les Furtifs (j'ai eu l'occasion de lire le premier chapitre grâce au recueil de nouvelles des Utopiales 2015 sur le thème "Réalité" et croyez moi, ça promet d'envoyer du lourd) ; ainsi qu'un projet trans-media, Fusion. Additionné à cela, c'est un auteur très très engagé qui mène souvent des conférences particulièrement sur le thème des nouvelles technologies (pas auteur de SF pour rien, hein). Bref, il fait énormément de choses, et écrit très peu (à mon plus grand dam) mais quand il le fait, il le fait BIEN.
Tout ça, c'est pour résumer, si vous voulez de plus amples informations, je vous invite à faire les recherches vous-même, je ne suis pas biographe et malgré l'admiration que je lui porte, je ne veux pas vous parler de sa vie, mais bel et bien de son écrit le plus réussi qu'est la Horde.

    Voilà pour une première présentation. C'est déjà pas mal, non ? Juste après, ce sera le résumé du bouquin ainsi que mon avis. Le plus condensé possible, je vous le promet :D

Polichinelle ©

 
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#Posté le mardi 08 décembre 2015 15:29

Modifié le mercredi 03 février 2016 12:55

« Tu possèdes à chaque instant la totalité de ton passé, il s'accumule et se recompacte en permanence. Sinon tu serais déjà fou. Ta vision de la mémoire est contaminée par le sens commun, troubadour. La mémoire n'est pas une faculté qui pourrait ou non s'exercer. Nous retenons tous absolument tout. Ce qui fait la différence, c'est la capacité d'oubli... »

                                                                                          Alain Damasio - La Horde du Contrevent
 

#Posté le mardi 08 décembre 2015 15:31

Modifié le mercredi 03 février 2016 12:46

Une oeuvre multiple

 

Une oeuvre multiple     Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueule, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte : l'Extrême-Amont.
Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime.


 
« Je ne sous-entends rien. J'entends tout, et je le voix. »

    J'ai lu ce roman pour la première fois lorsque j'avais 16 ans grâce à ma tante, et je dois avouer que ça a été un putain de déclic. J'en ai lu, des bons romans. J'en lis encore, qu'ils soient anciens ou plus récents (je vous ai déjà présenté Frankenstein et il ne date pas de la dernière pluie). Pourtant, c'est la toute première fois que j'ai ressenti un truc pareil, juste en lisant. La vérité, c'est qu'au début de ma lecture, je ne comprenais strictement rien. J'étais peut-être un peu jeune, et peut-être pas assez prête. J'ai passé les premiers chapitres avec une difficulté de dingue, je me perdais dans les mots, je n'arrivais rien à me représenter. J'ai découvert les chrones, choses étranges dont je ne comprenais pas la nature et que je n'arrivais absolument pas à me représenter. Je me perdais dans les signes indiquant les personnages, j'étais une fourmis minuscule venant d'entrer dans une fourmilière totalement inconnue.

    Pourtant, je me suis accrochée. Je n'ai pas abandonné (parce que ça m'est arrivé d'arrêter des livres en cours de route, hein) mais pas celui-ci. Il y a un petit truc qui me forçait à continuer, qui me susurrait au creux de l'oreille qu'il fallait que je persévère, que je pouvais arriver au bout, que je n'avais pas le droit d'abandonner. Je n'avais pas le droit de les abandonner. Alors je passais des heures sur ce bouquin, quitte à relire plusieurs fois certains passages que j'avais du mal à comprendre et puis au bout de quelques chapitres, c'était bon, j'étais dedans, le monde s'était formé autour de moi, leur monde. J'y étais, j'étais un membre fantôme de la Horde et je les suivais, je poursuivais la quête avec eux.
 
     C'est là que j'ai véritablement fait la connaissance des personnages. Ces personnages rares, d'une complexité sourde, d'une psychologie complète, d'une originalité sans faille. Je les ai découvert les uns après les autres à travers leurs discours, chacun ayant le sien, bien marqué. Au lieu d'apprendre les symboles, je les ai simplement retenus, Sov ) Golgoth Ω Caracole ¿' Pietro π Erg ∆ Callirhoé ~ et puis tous les autres... J'ai été séduite par certains, j'en ai détesté d'autres, je suis tombée amoureuse d'un en particulier. J'étais complètement admirative de cette force qu'ils avaient chacun, de ce charisme qui émanait d'eux, de cette existence complète qui leur était donnée. Je ne désespère pas, un jour je rencontrerai Caracole dans la rue, parce que c'est obligé, ces gens sont tellement complet qu'à présent ils existent.

     Plus que les personnages, j'ai fait partie de leur quête. La quête d'une vie, de plusieurs, de centaines de vies. Ils veulent remonter à l'origine du Vent, et quoi qu'il arrive, ils le feront. C'est leur mission, ils sont presque nés pour cela, et ils tachent de ne rien lâcher. Une leçon de courage et de détermination. Mais je reviendrai là-dessus plus tard.

   Mais presque aussi important que tout le reste : le travail d'écriture est complétement dingue ! L'imagination de base est déjà bien bien poussée mais alors l'écriture est une putain de merveille. Très honnêtement, j'ai lu beaucoup de choses et il y a des auteurs qui écrivent extrêmement bien, mais au jour d'aujourd'hui, je n'ai jamais trouvé une telle perfection de mots ailleurs que dans un bouquin de Damasio. C'est bourré de jeux d'écriture, de poésie, de leçons si bien formulées qu'elles en sont autant intéressantes par la forme que par le contenu. Lire ce roman, c'est un délice. Les citations affluent, elles sont merveilleuses, on ne peut que les retenir, moi je les case partout sur mes cahiers et pochettes, parce qu'en quelques mots, tout est dit et d'une façon superbe. Certains passages entiers sont juste géniaux, je pense en particulier au duel d'Alticcio qui est juste une perfection, ou tout simplement le dialogue de l'Outre et le Lorsque que je ne peux bien évidemment pas détailler (ça c'est une feinte pour que vous courriez en librairie vous procurer ce roman héhé)

     Et puis il y a aussi tout un tas de petits détails qui font que ce roman est absolument unique. La numérotation des pages à l'envers par exemple. Les plus curieux comprendront en achevant le bouquin. Il y a aussi l'utilisation de symboles assignés à chaque personnage pour savoir qui s'exprime. Il y a l'écriture des différentes formes de vent, semblables à des partitions de musique ; ou bien encore les codes de formation de la Horde lorsqu'ils doivent lutter contre les plus puissantes formes de vent...

    Bref, vous l'aurez compris, ce roman est une mine d'or. Il faut le lire au moins une fois dans sa vie. Que vous aimiez la SF/fantasy ou non, vous pourrez toujours en tirer quelque chose, c'est impossible autrement. Ce sera l'objet du dernier article, mais ce livre est une leçon de vie, et sauf si vous tournez à Twilight et After sans jamais rien lire de plus intelligent, je vois difficilement comment vous ne pouvez pas être touché par au moins un des messages que fait passer ce roman.


Une oeuvre multiple


     Et puis la Horde du Contrevent, ce n'est pas qu'un livre. De ce point de vue là, il se détache encore du commun de la littérature. Une bande son composée par Arno Alyvan accompagne cette ½uvre et si vous avez l'occasion d'y jeter un coup d'oreille, je vous le conseille.

     "Écoutez maintenant les mélodies organiques à l'élégance électro-pop, percutées de bruits bruts, rehaussées d'harmonica, de guitare slide et de bouzouki. Entendez ces nappes riches tissées de voix chapechutées, de boléros souples, soudain déchirées de brefs textes. Le vent fluide enfle. La Horde marche, rythme et nous obsède. Laissez-vous guider par les trompes des pharéoles, traversez la Flaque à mi-torse et ne dites jamais « Fontaine... »."

     MAIS ne faites pas la même erreur que moi, écoutez-là après votre lecture. Certains passages du livre son repris dans les fonds musicaux, ce serait bête de se faire spoiler à cause d'une musique, même si j'avoue que ça doit être vraiment intéressant d'écouter cet album pendant la lecture.


Tu as lu le livre mais tu ne sais pas où la trouver ? Je l'ai fait pour toi !
Je te donne rendez-vous sur Deezer :
La Horde du Contrevent par Arno Alyvan

Tu veux voir le style mais tu ne veux pas avoir d'information sur le déroulement du bouquin ? Je te conseille le second titre, Tresseur de Vitesses, ou bien même Contrevents, garanti sans aucun spoiler, parole de Polichinelle ;)

Les résumés du roman et l'accroche pour la bande son sont tirés du site du roman.
Polichinelle ©
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#Posté le mardi 08 décembre 2015 15:31

Modifié le mercredi 03 février 2016 13:09

Temps d'écriture


Temps d'écriture


     On plonge, on s'immerge, on disparaît.
Rien n'est sombre, seule demeure la lumière.
Je nage et... qu'est-ce que je sens ? Comme un souffle, un peu d'air se faufilant entre mes doigts.
Je suis hors de l'eau. Sur une étendue, très vaste, sans fin.
Le souffle perçu le long de ma main devient plus imposant, s'insinue le long de mon corps.
Il prend part de tous côtés, s'affronte en lui-même, je suis au sein du combat, les forces me frappent, ou plutôt m'inspirent. Il me pousse devant et derrière, chaque fois plus robuste mais les puissances contraires me laissent immobile.
Je suis au c½ur du vent.
Née à la fois de sa douceur et sa témérité. Perdue dans ses tréfonds, sauvée par sa liberté.
 
                            Le vent...
... reste...
...Vent.                           

     Des grains de poussières s'accumulent les uns aux autres, un désert tourbillonne, voilé ; il s'affranchit... des pensées se dispersent, les éléments se séparent, disparaissent, reprennent forme... se rassemblent puis s'évaporent à nouveau.
Morcellement de conscience, des fragments détachés qui s'attirent comme des aimants, reformant avec lenteur une anatomie, une allure, un semblant de corps. Une forme se distingue de plus en plus, renaît au c½ur d'un océan lumineux. Un homme apparaît, ou peut-être est-ce une femme... l'allure humaine, l'aura prônant le contraire. Il se tient droit, ondulant légèrement au rythme des bourrasques se précipitant contre son corps comme pour le rappeler à elles. Il observe autour de lui longuement, percevant les choses instinctivement plutôt que grâce aux sens qu'il venait de recouvrer. Il était à des centaines de kilomètres du dernier endroit dont sa mémoire humaine lui donnait le souvenir. Des dizaines d'années s'étaient écoulées. Il leva la tête vers le ciel. Des fragments voletaient encore autour de lui, peinant à retrouver leur place exacte. Puis en un instant, elles se figèrent à nouveau. Il prit une longue inspiration, l'air pénétrant dans tout son être et se mêlant à sa chair et donnant contenance à son âme.
 
     Une fois son unité retrouvée, il observa à nouveau l'étendue qui se présentait à lui. Où était-il ? Il avait beau tout connaître, rien ne lui semblait familier. Et puis il y avait cette forme qui se mouvait à ses pieds, enfouie sous une montagne dorée. Il se recula d'un pas, puis de deux... le sable remua et glissa de tous côtés, laissant un autre corps naître de la terre. Une femme, semblait-il. Les yeux grands ouverts malgré la poussière qui s'y précipitait. L'homme jadis désagrégé la regarda se redresser doucement, lisser ses vêtements et arranger ses cheveux. Elle se leva, jeta un coup d'½il aux environs, les pupilles de la même teinte et aussi brillantes que le soleil.
– Que diable s'est-il passé ? Qui êtes-vous ? D'où sortez-vous ? J'ai bien cru que j'allais y passer !
Il la contemplait en silence, ce petit bout d'humaine énergique ; à côté de lui, venant de recouvrer la vie. Constatant son manque de réparti, la jeune femme se planta juste en face de lui, l'air sévère :
– Monsieur, veuillez décliner votre identité, je vous prie.
Il ouvrit la bouche, esquissa un mouvement des lèvres mais de minces particules se détachèrent, n'ayant visiblement pas encore totalement adhéré à ce corps. La jeune femme leva un sourcil, ne montrant aucun signe de surprise autre. Ils se toisèrent ainsi durant de longues minutes lui paraissant interminables alors que lui au contraire, ne percevait aucune notion du temps qui s'écoulait.
– Monsieur, s'impatienta la femme du désert. Veuillez décliner votre identité.
Ses lèvres se mouvèrent à nouveau, retrouvant leur poussière évadée quelques instants auparavant. Il agita légèrement la langue, chercha l'origine d'un son possible au creux de ses entrailles et expira en émettant une note. Il tressaillit, surpris que ses cordes vocales soient en état de fonctionnement et sourit très largement.
– Et vous, qui êtes-vous ? prononça-t-il.
Il sourit à nouveau, ravi de n'avoir aucune difficulté à retrouver la parole.
La jeune femme se redressa imperceptiblement, adoptant une posture qui se voulait imposante.
– Soleaah, Gardienne de cette parcelle de désert. Jamais personne ne passe ici, et encore moins des étrangers, alors je vous le répète, veuillez décliner votre identité.
– Vous ignorez qui je suis ?
Elle retint un soupir et serra la mâchoire. Son agacement était sans borne.
– N'est-ce pas évident ? Cela fait trois fois que je vous demande votre identité, lâcha-t-elle en insistant particulièrement sur son dernier mot.
Les yeux de l'homme se mirent à étinceler de malice. Son sourire réapparut et son visage se décontracta, maintenant qu'il avait recouvré toutes parties de son corps sans doute aucun. Bientôt, il fut secoué de spasmes réguliers marquant son hilarité.
Énervée et vexée qu'il se moque d'elle de manière si explicite, elle décrocha un lasso de derrière son dos et s'apprêta à l'utiliser afin de conduire cet homme en un endroit civilisé dans le but de mettre à jour son identité une bonne fois pour toutes.
La voyant s'activer, il calma ses soubresauts et tout en gardant un visage illuminé par la bonne humeur, lui demanda :
– Que comptez-vous faire avec cela ? M'arrêter ? Pauvre enfant, vous ne trouverez pas plus éparse que moi !
– Dites-moi qui vous êtes, bon sang, et peut-être pourrai-je utiliser des moyens moins radicaux !
– Diable, que le monde a changé ! Ne devinez-vous pas ? Avez-vous oublié mon nom à travers les âges ? Jadis je dominais sur tout !
Son regard se perdit dans les dunes dorées qui s'étendaient à des miles devant lui. Un soupçon de regret le prit avant de disparaître presque aussitôt et laisser place à un nouveau sourire, plus compatissant et amical.
– Chère Soleaah, Gardienne du désert...
Il laissa sa phrase légèrement en suspend, désireux d'adopter un ton encore plus solennel pour la suite et fin de son annonce :
– Je suis le Vent.

Polichinelle ©


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     L'année dernière, mon amie du blog PlumeDe-Givre a eu connaissance d'un concours de nouvelle portant sur la Horde du Contrevent fait pour les Utopiales 2015, et le premier prix... gagnait une rencontre avec A. Damasio. Tout de suite, j'ai sauté dessus. C'était la chance que j'attendais, c'était le moment de montrer de quoi j'étais capable, c'était... mon opportunité, en quelques sortes.
Alors j'ai écrit, écrit écrit. Et puis j'ai effacé, effacé et encore effacé. J'ai relu une partie du livre, j'ai ré-écrit et puis... j'ai fini par abandonner. C'est pas très classe, je sais. J'aimerais bien vous dire que j'ai tenté et que j'ai gagné ce concours, mais je n'ai tout simplement pas participé. Néanmoins, il y a quelques ébauches de textes qu'il me reste, et j'étais assez fière de ce que j'avais produit. Le livre était juste trop énorme et trop complet pour que j'arrive à faire quelque chose d'original remplissant toutes les conditions du concours et je me suis laissée dépasser par les événements.
Ce texte, c'est le début d'un de mes essais. Enfin ce que j'avais écrit pour le concours s'arrêtait à "se mêlant à sa chair et donnant contenance à son âme." C'était une tentative comme il y en a eu d'autres. Je l'ai complété pour pouvoir le partager avec vous en ayant une espèce de fin :p

Le second texte que j'ai écrit (non achevé) et que j'ai conservé, je ne le partage pas avec vous tout simplement parce que c'était la suite d'un passage du roman, donc je ne veux pas spoiler ceux qui voudraient le lire déjà, et puis ensuite vous ne pouvez pas comprendre sans avoir lu le bouquin...
Voilà voilà !
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#Posté le mardi 08 décembre 2015 15:32

Modifié le mercredi 03 février 2016 12:46

« La folie n'est plus folle, dès qu'elle est collective. Je crois que j'aurais pu faire n'importe quoi, le plus absurde, tant que nous le ferions ensemble ; ensemble, je sentais la puissance de chacun, physique et mentale, j'avais confiance en nous, et j'éprouvais cette profondeur du lien qui nous cousait à même la vague. »

                                                                                                Alain Damasio - La Horde du Contrevent

#Posté le mardi 08 décembre 2015 15:32

Modifié le mercredi 03 février 2016 12:46

Coup de crayon et gribouillis habiles

 
Coup de crayon et gribouillis habiles

     Un livre comme celui-ci suscite forcément la curiosité d'autres artistes. Ainsi, certaines illustrations ont vu le jour petit à petit. Il y a bien évidemment celles que l'on peut trouver sur le site officiel (je vous renvoie au lien donné plus haut) ou d'autres travaux produits par des petits gens perdus dans leur coin. Il y en a peut-être d'autres que ceux que je vous présente, mais personnellement j'aime beaucoup le travail d'Anne Heidsieck. j'ai d'ailleurs utilisé plusieurs de ses illu' pour donner un ton à mes articles.

Illustrations d'Anne Heidsieck


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Coup de crayon et gribouillis habiles

    Et puis j'ai découvert tout récemment le travail de Thomas Mouraille. C'est plus sombre que la manière dont j'imagine les paysages, mais ça colle malgré tout particulièrement bien à l'image que j'ai des scènes.

Site de Thomas Mouraille


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Coup de crayon et gribouillis habiles

Il y a également les illustrations de Tortulut que j'aime beaucoup, plus originales et piochant des passages du texte. La vérité, c'est que je n'arrive pas à les retrouver sur son site, et ça me casse les bonbons, donc je vous laisse et son site perso, et la page sur laquelle j'ai trouvé les illu' originairement, et puis... je laisse se débrouiller les intéressés mouhaha (copains quand même ?)

Site de Tortulut
Rencontre avec Damasio illustrée

 
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Coup de crayon et gribouillis habiles

Pour finir, il semblerait que Frederic Perrin, ayant assuré les illustrations d'½uvres de Mathias Malzieu, ait également mis la main à la pâte concernant l'univers de Damasio en représentant divers paysages de notre monde préféré. Il fait un gros travail de malade alors allez voir son site !

Site de Frederic Perrin



« L'héroïsme, c'est d'accepter la honte de survivre. »
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#Posté le mardi 08 décembre 2015 15:31

Modifié le mercredi 03 février 2016 13:09

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#Posté le mardi 08 décembre 2015 15:32

Modifié le mercredi 03 février 2016 12:46

Plus qu'un roman, une leçon de vie...


Plus qu'un roman, une leçon de vie...
 
     Bon les gars, on arrive au moment le plus intéressant, celui ou on entre subrepticement dans la tête de l'auteur. Non, c'est pas vrai en plus. Si je pouvais entrer dans le crâne de Damasio, ça ferait longtemps que j'aurais sorti un bouquin qui décape *pleure dans son coin* Je vais vous dire la vérité... enfin une des vérités. C'est qu'un écrivain, quand il produit un roman, il n'a pas la moindre idée de la moitié des choses qu'il va y caser au niveau des symboles. Quand c'est une histoire qui vient profondément de lui, bien évidemment. Là, je ne parle pas de Damasio en particulier, hein, je ne me permettrais jamais de parler en son nom, je parle de la généralité. J'ai un peu étudié la question en cours, donc je sais que j'ai raison mouhahaha, et c'est plus ou moins du vécu. *allez, vas-y, tout le monde voit que t'as envie de raconter ta vie*
Oh, puisque c'est demandé si gentiment...

     La plupart d'entre vous le savent, j'ai écrit un roman. C'est peut-être de la merde, j'en sais rien, je verrai ça le jour où je tenterai l'édition, mais peu importe, merde ou pas, ce roman vient de mes tripes. Je l'ai écrit avec mon âme, avec ma vie, avec mes difficultés et mes joies ; concrètement, ce roman, c'est moi. Et quand je l'ai eu terminé, et bien je l'ai fait passer à certaines personnes pour avoir des avis plus complets, savoir si c'était bien accueilli par mon entourage ou pas et entre autres, je l'ai fait lire à mon amie qui fait les mêmes études que moi, en partie pour qu'elle puisse pointer les erreurs au niveau de la psychologie si j'en avais fait (ce serait con qu'en tant qu'étudiante en psycho, j'écrive des énormités de conneries) et la vérité, c'est qu'elle m'a sorti des interprétations de certains trucs de mon propre roman que je n'ai jamais, mais alors jamais envisagé de mettre dedans. Il y a tout un tas de trucs qui se sont retrouvés dans mes lignes sans que je le décide consciemment. Je savais que ce livre était un condensé de moi-même, mais je pensais pas à ce point-là. Ça m'a même bien remuée sur le coup, d'ailleurs, m'enfin bref.

    Tout ça pour dire que dans un roman, il y a ce que l'écrivain veut bien dire, et ce qu'on lit à travers les lignes. Je le répète, je ne compte pas parler au nom de Damasio. Il avait une idée première, il a écrit un roman sensationnel, et moi en tant que petite lectrice lambda, j'ai vu des choses. Ce n'est rien que mon interprétation personnelle d'un petit bout de ce monument qu'il a créé. Un tout petit minuscule bout. D'ailleurs, à chaque fois que je le relis, je vois 40 trucs en plus, donc imaginez si je devais parler de tout, on en aurait pour des années. C'est donc une de mes visions des choses, vous pouvez ne pas être d'accord ou en voir d'autres (vous êtes d'ailleurs libres de commenter et m'aider à réfléchir sur ce bouquin, ce serait un plaisir d'en discuter). Je vais donc me cibler sur un petit truc en particulier, qui occupe pourtant une place centrale, c'est la Vie.

     Il y a une chose que j'ai vu plus que toute autre dans ce livre, c'est la métaphore de la vie. Rien que ça. La recherche de l'origine du vent, toute leur quête, c'est une magnifique image pour représenter notre existence. Les personnages, ils courent à la recherche de l'origine du vent, pour eux c'est l'origine de toutes choses. Chacun a d'ailleurs son interprétation de ce qu'il peut bien y avoir là-bas, chaque personnage a des attentes bien particulières, chacun fantasme leur arrivée, leurs merveilleuses découvertes... Qu'y a-t-il, là où le vent prend son origine ?
Ça mes amis, je vous laisse le plaisir de le découvrir en lisant le roman par vous-même.
 
    L'un des buts du livre que l'on peut donc voir, c'est de faire une métaphore de notre propre vie : avancer coûte que coûte, passer au-dessus des épreuves, se battre, tout faire et toujours dans un seul but : trouver le bonheur. Le bonheur étant matérialisé par la source du vent. La horde veut comprendre et contrôler le vent tout comme les humains veulent comprendre et contrôler leur vie. La Horde veut trouver la source de ce qui domine leur monde, mais ils partent également à la recherche de ce qui est le plus convoité dans leur univers. Il suffit de transposer cela à notre existence, qu'est-ce qui est donc le plus convoité pour un Homme ? Quel est donc le but de ses innombrables batailles ? La réponse est simple, c'est de vivre heureux, d'atteindre le bonheur. Ce dernier peut se matérialiser sous n'importe quelle forme que ce soit. Certains penseront que c'est d'avoir un bon travail, d'autres d'avoir une grande famille, certains verront le bonheur dans le fait de pouvoir voyager et découvrir le monde et que sais-je encore ! Il y a une quantité infinie de façons de visualiser le bonheur, mais dans tous les cas, tout le monde veut l'atteindre. Celui qui me dit non, je le plains de désirer être malheureux dans sa vie, c'est quand même triste...

Plus qu'un roman, une leçon de vie...

   Le but serait donc d'être heureux, mais également de pouvoir contrôler, d'une certaine manière. Sans doute pas pour tout le monde, mais je généralise un peu parce qu'autrement on va se perdre en explications aha. Le contrôle peut être un moyen d'apporter ce bonheur tant convoité. Si on on contrôle, on décide, on peut mener notre chemin. Et si la Horde veut aller jusqu'à la grande source du vent, c'est bel et bien en partie pour la contrôler. Du coup si on prend tous ces éléments et qu'on les associe au périple de nos 23 amis, la conclusion que j'en tire c'est que le bonheur n'existe que dans l'idée qu'on s'en fait, on ne contrôle pas notre vie, on est dépendant d'elle, on ne peut pas en avoir de compréhension certaine. C'est un cycle sur lequel on n'a aucune incidence, on le vit, on y participe mais on ne le contrôle en rien. Néanmoins c'est un chemin, un voyage, une longue direction que l'on prend lors de notre naissance et que l'on poursuit jusqu'à notre mort. N'est-ce pas cela, la vie ? Une route semée d'embuches que nous parcourons pour atteindre un bonheur dérisoire que nous n'atteindrons peut-être pas mais pour lequel nous nous accrochons malgré tout et continuons à marcher ? Moi c'est comme ça que je visualise le roman. Un long chemin qui s'appelle "la vie" avec le bout nommé "la source du vent" ou "bonheur" et nos petits personnages perdus en plein milieu. Bien évidemment, ceux qui ont lu le livre savent que c'est beaucoup beaucoup plus compliqué que cela et que l'on tire bien des leçons de la fin du livre en s'étant basé tout le long sur mon schéma ; et c'est justement ces leçons qui sont importantes, mais je ne vous révélerai pas une miette de ce qu'il s'y passe, alors lisez-le ;)

    Il y a un autre élément sur lequel je voudrais m'arrêter rapidement. Même chose, je ne vais pas développer complètement parce qu'il y aurait moyen d'écrire une thèse sur ce sujet, mais je souhaiterais l'évoquer. C'est le lien entre les hommes. C'est la soudure de fou qu'il y a entre les personnages. Une chose est sûre, s'ils sont autant à parcourir ce chemin pour atteindre la source du vent, c'est parce que personne, tout seul, ne peut le faire. Ils sont un tout, une entité, c'est la Horde, ce n'est pas machin + bidule + truc. Bien sûr que si, ce sont les personnages ajoutés les uns aux autres qui créent le tout, mais au final, c'est la Horde qui compte, dans sa globalité. C'est le trajet de la Horde qui nous est présenté et puis... dans le bouquin, on a malgré tout le voyage de chacun d'entre eux. C'est en leur donnant à chacun la parole, que Damasio les humanise au plus haut point, et ancre leur existence et leur nécessité au sein de ce tout. Ce sont des histoires d'amitié fortes, de soutient et de fusion. Que serait la Horde sans ses formations pour contrer le vent ? Rien du tout, elle serait du vent elle-même (tient, cette remarque peut se discuter...)
Je vois là un rapport à la sociabilité, l'idée que l'homme ne peut vivre seul, qu'il a besoin des autres. J'ouvre le débat sur cette remarque, que ceux qui veulent donner leur avis le fassent par commentaire, je pense que ça peut amplement se discuter et c'est pas drôle de parler toute seule dans mon coin :p
Et ajouté à cela, la force et le courage que demande cette quête (= la quête de notre vie) puisque les hordiers ne doivent pas avancer leur quête en prenant un bateau, par exemple, ou en utilisant d'autres moyens que le Contre. C'est un peu comme s'ils trahissaient leur devoir, comme une "faute professionnelle". Ils doivent y aller à pied et rencontrer chacune des formes du vent, peut-être même découvrir la dernière. Je retourne à mon histoire de métaphore de la vie un peu plus haut... Le courage et assumer les choses, voilà ce que c'est. Ils doivent affronter le vent en direct comme nous devons affronter notre vie et nos épreuves. N'est-ce pas beau ? Moi je trouve ça génial. Le Vent, c'est l'Existence.


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Tout cela, ce ne sont QUE mes interprétations personnelles. Je sais qu'il doit y en avoir des dizaines d'autres et vous me connaissez, je suis avide de découvertes alors si vous avez lu ce roman, que vous ne voyez pas la même chose que moi ou que vous avez vu d'autres choses que je n'ai pas cité, n'hésitez pas à m'en faire part, j'adorerais en discuter ! Et puis j'espère que c'est pas trop brouillon, j'ai du mal à canaliser et expliciter mes idées aha

BON ! Après tout ça, combien d'entre vous l'ont ajouté à leur liste de lecture ? :3
N'hésitez pas à me proposer des thèmes, je suis ouverte à toute idée ! :)
Tu ne fais pas partie des prévenus et tu veux rejoindre la newletter ? Suffit de demander ! (et de lire/commenter régulièrement...)

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#Posté le mardi 08 décembre 2015 15:31

Modifié le jeudi 04 février 2016 12:43

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